Poutine, nouveau Tsar

© Riber Hansson
Donc, sans surprise et sans véritable concurrent – Navalny a été éliminé par ses soins – Poutine a gagné les élections pour la quatrième fois, avec un score digne des régimes de l’URSS. Il sera président pour six ans avec une constitution à sa mesure. Toutefois malgré les irrégularités, l’éliminationde son seul opposant crédible, son score – plus de 76 % – démontre sa popularité en Russie. Après les 10 de crise des années ’90 du siècle dernier, la Russie a repris avec Poutine une place notable au niveau international, particulièrement au Moyen-Orient, avec une nette amélioration du niveau de vie pour la majorité de la population (au moins au niveau statistiques). Que la situation soit précaire importe peu. Le coût en termes de droits de l’homme, de liberté d’expression et de presse, ne semble pas poser de problème à la grande majorité des électeurs et démontre la puissance du nationalisme allié à la propagande et aux fake-news dont le régime de Poutine est un grand spécialiste, tant au niveau national qu’international. Un exemple qui fait recette auprès des extrêmes droites européenne et des nouveaux amis de la Russie comme la Hongrie et la Turquie. Les temps nouveaux ressembelent au temps anciens et cela n’est pas de bonne augure pour la démocratie et les libertés individuelles.

Auteur

Economiste et historien, directeur du Centre LIBREXPRESSION, fondation Giuseppe di Vagno

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